Les élèves en série ST2S découvrent les combats de l’Abbé Pierre

« Est-ce que je laisse le monde derrière moi un peu meilleur ? », c’est l’une des questions posées dans le film L’Abbé Pierre, une vie de combats visionné par les élèves de première et de terminale en Sciences et technologies de la santé et du social (ST2S) au cinéma de Domfront-en-Poiraie.

L’Abbé Pierre a été élu durant près de dix ans la personnalité préférée des Français. La mémoire collective souligne son engagement infaillible tout au long de sa vie pour venir en aide aux personnes dans le besoin.

Le film retrace les différents combats menés par Henri Groues dès la Seconde Guerre mondiale lorsqu’il a été ordonné prêtre en 1938. Son état de santé fragile ne lui permettant pas de rester au couvent des Capucins de Crest (Drôme), il s’engagea dans l’armée en tant que sous-officier et entra dans la résistance en 1942 en réalisant des faux papiers et en organisant une filière d’évasion vers la Suisse pour les Juifs et les réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). C’est durant cette période qu’il rencontra Lucie Coutaz, résistante de la première heure et qui lui donna le nom de « l’Abbé Pierre » en réalisant une fausse carte d’identité.

Au lendemain de la guerre, il voulut participer à la reconstruction de la France et avoir davantage de poids dans son action. Il fut élu député de Meurthe-et-Moselle de 1945 à 1951. Cependant, cette expérience ne lui permettait pas de faire entendre sa voix ; plus particulièrement sur le manque de logements. C’est donc en 1949 qu’il créa la première communauté d’Emmaüs à Neuilly-Plaisance au côté de Lucie Coutaz.

C’est lors de l’hiver 1954, un hiver avec de fortes gelée, que l’Abbé Pierre se révolta contre les pouvoirs publics pour dénoncer le décès de nombreuses personnes sans-abri. Il décida de lancer un appel à la radio pour mobiliser la population et venir en aide aux personnes démunies. Grâce à la générosité des français, il créa des cités d’urgence. Il fit par la suite le tour de la France pour mener son combat contre le mal-logement, puis à l’étranger en créant le mouvement Emmaüs International en 1963.

Durant les années 1980, la pauvreté persiste. L’Abbé Pierre se définissait comme « le frère des pauvres » et décida donc de créer la Fondation Abbé Pierre permettant à toutes personnes défavorisées d’accéder à un logement décent et à une vie digne.

Malgré le décès de l’Abbé Pierre en 2007, le combat contre le mal-logement perdure aujourd’hui. Le rapport de la Fondation Abbé Pierre de 2023 dénombre plus de 4 millions de personnes mal logées en France. C’est une question sociale d’actualité abordée en série ST2S à travers différents enseignements tels que la spécialité Sciences et techniques sanitaires et sociales (STSS), l’Enseignement moral et civique (EMC) ou encore l’Enseignement technologique en langues vivantes (ETLV).