Philosophie

Les articles qui figurent dans cette rubrique s’adressent à tous et n’ont d’autre ambition que de nourrir la réflexion et d’inciter à accomplir cet acte le plus audacieux de la liberté humaine qu’est la pensée philosophique. Portant sur quelques questions majeures qui se posent à l’homme et sur des thèmes divers, ils tracent des chemins que chacun peut emprunter afin d’en découvrir d’autres et de participer ainsi à la formidable aventure de la pensée. Cette rubrique présente également un certain nombre de ressources permettant de découvrir l’univers philosophique à travers films documentaires, émissions télévisées et radiophoniques, conférences, cours en vidéo, magazines et revues.
La philosophie dans notre établissement ?
Une longue tradition.
Affiche pour une soutenance publique de thèses au Collège de Domfront (juillet 1712).
C’est le plus ancien document de ce genre connu venant de notre établissement.
(Archives départementales de l’Orne).
Portrait de François-Louis Hébert, nommé confesseur du roi Louis XVI en 1792
et professeur de Philosophie au Collège de Domfront de 1764 à 1768.
(D’après J.-B. Provost, Bibliothèque nationale de France).

Articles (121)

  • Le temps est-il essentiellement destructeur ?
    Quelle est l’essence du temps ? Qu’est-ce qui le constitue au plus intime exactement ? Est-ce la destruction ? Il est vrai que rien ne résiste au temps, que tout cède devant lui. Mais centrer la définition du temps sur la destruction, c’est oublier que le temps c’est aussi la vie et que rien ne se fait sans lui. Le temps présente en effet des facettes positives et ne voir en lui qu’une puissance destructrice serait l’aborder de manière réductrice. Comment alors définir la nature propre du temps si, tel un Janus, il présente deux visages diamétralement opposés ? Ne doit-on pas renoncer à concevoir son unité et la penser comme pleinement double ?
  • Notre rapport au monde est-il essentiellement technique ?
    Si l’être humain fait partie de la nature et lui est rattaché par de multiples liens, il a su au cours de son histoire agir sur elle et se soustraire progressivement à son emprise en transformant son environnement et en produisant un monde matériel fait d’objets artificiels de toutes sortes. Des premiers outils aux robots contemporains, la technique a partie liée avec cette dynamique d’arrachement de l’homme au monde naturel. Façonnant l’évolution de l’humanité, ses progrès ont permis de réaliser le projet dont Bacon et Descartes rêvaient à l’aube de la modernité et qui est désormais la modalité spécifique du rapport de l’homme à la nature, celui de sa maîtrise et de sa domination. Mais, paradoxalement, la puissance que l’être humain a conquise l’expose aujourd’hui à nombre d’impuissances et l’arrachement complet à la nature qu’il visait le reconduit, sous une forme certes très différente, à son attachement initial. Un basculement s’est en effet produit. Depuis plus de deux siècles, l’impact des activités humaines est tel qu’il a déclenché des mécanismes au long cours de dégradation de l’environnement dont la dynamique est si puissante qu’elle menace l’habitabilité même de la planète pour les êtres humains et pour les autres espèces, marquant l’entrée de la Terre dans ce que certains experts ont récemment proposé de nommer l’Anthropocène, littéralement « l’âge de l’homme », une nouvelle séquence de l’histoire terrestre où le degré d’incertitude quant à l’avenir du monde n’a jamais été aussi élevé. Une fois posé ce constat alarmant, il n’échappera à personne qu’il faille d’urgence redéfinir nos relations avec la nature, mais comment exactement ? Quelles issues trouver à la crise de la modernité suscitée par le basculement dans l’Anthropocène ?
  • L’allégorie de la caverne : vivons-nous dans l’illusion ?
    Diffusée sur France Culture le 7 janvier 2019 et réalisée par Nicolas Berger et Thomas Beau, l’émission animée par Adèle Van Reeth « Les chemins de la philosophie » présente la fameuse allégorie de la caverne dans laquelle Platon expose sa conception de la vérité. Invité, Dimitri El Murr, professeur en histoire de la philosophie ancienne à l’ENS de Paris, membre du centre Jean-Pépin et spécialiste de Platon. Lectures, Vincent Schmidt.
  • Le travail n’est-il qu’une servitude ?
    Renvoyant étymologiquement à l’idée de torture et placé sous le signe d’une malédiction depuis que Dieu obligea Adam à travailler durement, le travail est souvent perçu comme une contrainte pénible privant l’homme de sa liberté. À cette vision négative s’oppose l’idée que le travail est un moyen d’expression et de réalisation de soi, un facteur d’émancipation et d’intégration, une activité permettant à l’homme d’accomplir son humanité en lui donnant l’occasion de déployer toutes ses facultés. Ne voir dans le travail qu’une servitude serait en effet en rester à une conception réductrice, mais il faut bien admettre qu’avec la logique qui gouverne l’économie depuis plus de deux siècles, celle de l’augmentation de la productivité et de la rentabilité, les méthodes d’organisation du travail mises en place ont fini par le défigurer, générant un profond mal-être chez un nombre croissant de travailleurs. Quelle voie prendre alors pour sortir de cette crise que traverse le travail, pour qu’il ne soit plus vécu comme une source de souffrance mais retrouve son sens et sa valeur ? Une transformation radicale de ses conditions d’exercice ne s’avère-t-elle pas nécessaire ?
  • Héraclite, « on n’entre jamais deux fois dans le même fleuve »
    Diffusée sur France Culture le 28 août 2017 et réalisée par Nicolas Berger, l’émission animée par Adèle Van Reeth « Les chemins de la philosophie » s’intéresse à la pensée d’Héraclite d’Éphèse, ce philosophe grec de la fin du VIe siècle av. J.-C. qui faisait du changement perpétuel l’être même des choses et souligna avec force cette expérience du devenir universel dans divers fragments dont deux sont demeurés célèbres : « Tout s’écoule » ; « On n’entre jamais deux fois dans le même fleuve ». Invité, Heinz Wismann, Directeur d’études à l’EHESS et co-auteur avec Jean Bollack de Héraclite ou la séparation paru en 1972 aux Éditions de Minuit dans la collection « Le sens commun ». Lectures, Georges Claisse.