Exposition de graff dans la galerie le Pas-sage

Salut DREAM, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Salut tout le monde, je m’appelle DREAM. J’ai 16 ans et je suis originaire de Flers. J’ai commencé le graff il y a 4 ans.

Es-tu autodidacte ?

Oui, j’étais entouré de deux ou trois connaissances qui graffaient et qui m’ont fait découvrir cette technique. J’ai toujours apprécié le street art. C’est donc à 12 ans que j’ai commencé seul à dessiner.

Pourquoi as-tu choisi DREAM comme nom d’artiste ?

J’ai pris du temps avant de trouver ce nom. Pour moi, DREAM (rêve) me rappelle mon enfance, les profs me disaient que j’étais dans la lune (cela n’a toujours pas changé !). De plus le rêve est sans limite, une sorte de liberté accessible à tous. Je trouve aussi que dans notre société stressante, il est important de prendre le temps de penser, de réfléchir...

Où puises-tu ton aspiration ?

Sur papier, l’inspiration me vient au fur et à mesure que j’avance dans mon dessin. En revanche, quand je peins sur des murs, je m’aide de mes croquis pour avoir un résultat optimal, sans bavure.

Où graff-tu principalement ?

Je graff surtout à Flers car il est facile de passer du temps sur des peintures sans être perturbé. Le graff n’étant pas encore développé dans cette ville, mes réalisations restent un certain temps visibles du public. De plus, à Flers, la police est moins répressive (contre le graff) que dans les autres villes.

Quel est l’endroit qui t’as le plus marqué ?

Ma plus belle réalisation et mon plus beau souvenir sont une peinture dans le centre de Flers, j’ai pris près 1 h 30 à la confectionner. C’était risqué de peindre en pleine heure de pointe, à la vue des passants.

Quel mur aimerais-tu peindre dans le futur ?

J’ai trouvé un endroit sympa dans la banlieue de Flers où j’aurai pleinement le temps de m’appliquer.

Enfin, quel est, selon toi, le regard des gens sur le graffiti ?

Le regard des gens est différent selon les âges. Les personnes âgées sont assez sceptiques quant aux graffitis car cet art nouveau est mal connu et sa réputation est basée sur des stéréotypes ( actes de vandalismes, dégradations...). J’aime le graff car c’est un art gratuit. Nos peintures ont pour but de plaire au passant et non de dégrader le paysage. Heureusement, les mentalités changent et les nouvelles générations acceptent cet art.