Portraits de chômeurs

Nous avons appris en cours qu’il y avait, selon Pôle Emploi, 4.6 millions de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues en mars 2011. Nous sommes allés à la rencontre de certains d’entre eux.
Reporter : Florian Lenoir ;
Co-rédacteur : Luc Balthazar.
Pour étudier le problème du chômage, nous avons réalisé une enquête. Nous sommes allés à la rencontre de passants sur la voie publique à Domfront. Après avoir arrêté une dizaine de personnes, nous avons enfin trouvé quelqu’un acceptant, sans aucune gêne, de répondre à nos questions. Nous appellerons cette personne, Dominique. Dominique est un homme de 40 ans. Il est resté au chômage pendant 6 mois (ce qui n’est pas considéré comme un chômage de longue durée), suite à la fermeture de l’entreprise qui l’employait, du fait de la crise économique mondiale de 2008. Cet homme avait une formation de BEP électricien et était électricien avant d’être licencié. Pendant sa période de chômage, il a touché des allocations car il avait cotisé auparavant et qu’il cherchait activement un emploi. Il a aussi touché le RMI, mais ces indemnités n’étaient pas aussi élevées que son salaire précédent. Dominique a eu des difficultés à retrouver un emploi. C’est pourquoi il n’exerce plus aujourd’hui son métier d’électricien, il a pris ce qui lui venait, parce qu’il n’était pas embauché par les entreprises dans le domaine qu’il recherchait. Il a eu du mal à vivre cette période de chômage. En effet, il a dû renoncer à certaines dépenses courantes, il a éprouvé de l’angoisse par rapport au lendemain et a craint de se trouver trop endetté. Il s’est aussi senti rejeté par le monde du travail et craignait pour l’équilibre de sa famille. Par contre, il n’a jamais perdu confiance et ne s’est pas senti isolé : il a gardé le contact avec sa famille et ses anciens collègues. Il n’a pas eu honte de dire qu’il était au chômage et croyait en sa capacité à retrouver du travail. Interrogé sur le problème du "chômage volontaire", il s’est montré très hostile à ceux qui profitent du système. Il trouve que ce sont des assistés. Mais ce n’était pas son cas.
Reporters et rédacteurs : Thomas Boulière et Thierry Kermeur.<
Nous avons recueilli deux témoignages assez différents : La première personne ayant accepté de se prêter au jeu est une femme âgée de 25 à 49 ans, titulaire d’un BEP dans la vente et la distribution, qui avait comme métier de base la restauration. La deuxième est un homme âgé de 15 à 24 ans, titulaire d’un BEP maçonnerie. Pendant leur période de chômage, les deux personnes ont déclaré avoir réussi à trouver quelques emplois occasionnels, notamment grâce au bouche-à-oreilles, jamais cependant dans le domaine recherché, car la plupart du temps, leur CV ne correspondait pas. Mais pour des raisons financières, ces deux personnes se sont vues obligées d’accepter toutes les propositions. Toutes deux percevaient des allocations : l’une les ASSEDIC, et l’autre, le RMI, mais cela n’atteignait pas le niveau de leur précédent salaire. A propos des difficultés à vivre le chômage, la première nous a avoué avoir dû renoncer à certaines dépenses courantes, être angoissée par rapport au lendemain, craindre de se retrouver trop endettée ; cependant elle n’a jamais eu honte de sa situation ni ne s’est sentie découragée. Les réponses de notre deuxième enquêtée sont un peu différentes, cependant la conclusion que nous pouvons en tirer est que les personnes au chômage éprouvent de nombreuses difficultés qui souvent peuvent nuire à leurs conditions de vie.
Reporter : Thomas Seguineau ;
Co-rédacteur : Geoffrey Mechekour.
Nous avons interrogé un homme de 47 ans, d’un faible niveau d’étude (CAP). Avant d’être au chômage, il exerçait la profession de chauffeur de taxi à Paris. Il est resté cinq ans au chômage, sans emploi occasionnel. Ses ressources étaient constituées du salaire de sa femme, des allocations de chômage pendant un certain temps, puis du RMI. Il a eu beaucoup de mal à retrouver un emploi, ayant revendu sa licence de chauffeur, et du fait de son âge et de son faible niveau d’études. Il a plutôt mal vécu sa situation de chômeur : « souvent je me demandais si je n’affectais pas l’équilibre familial ». Il s’est souvent senti découragé : « j’avais envie de tout plaquer ». Nous l’avons questionné sur le sujet du chômage volontaire : il a avoué avoir préféré le chômage à certains emplois ne lui convenant pas, mais il a fini par prendre sur lui et a accepté un emploi dans la peinture.
Reporter : Najouah Benaili ;
Co-rédactrice : Julie Foucher.
La personne que nous avons interrogée est une femme de la tranche d’âge 15-24 ans. Cette personne a un niveau baccalauréat. Son métier d’origine est celui d’assistante d’éducation et elle aimerait être éducatrice. Elle a connu une période de chômage de deux mois. Elle a eu des emplois occasionnels qui ne la satisfaisaient pas parce que c’étaient des contrats précaires sans aucune sécurité professionnelle. Elle a touché des allocations chômage, mais nous a confié qu’elles n’étaient pas aussi élevées que son dernier salaire. Sa principale difficulté a été de trouver un emploi dans la branche souhaitée et en CDI à temps plein. Elle ne s’est pas sentie découragée, mais elle a avoué avoir dû renoncer à certaines dépenses courantes, éprouver de l’angoisse par rapport au lendemain et se sentir rejeté par le monde du travail (...) Pour elle, le travail est très important.
Reporter : Ophélie Brionne ;
Co-rédactrices : Cylix-Cyan Bouckaert et Claire Chassagne.
Nous avons interrogé une femme de 39 ans ayant passé son bac pour poursuivre des études de tourisme. Elle a vécu une période de six mois de chômage au cours de laquelle elle a touché des allocations. Aujourd’hui, elle travaille à mi-temps dans un musée et trouve ce travail satisfaisant même si elle a eu du mal à le trouver, du fait du manque de débouchés dans ce type d’emplois. Face au chômage, elle a eu peur pour l’équilibre de sa famille, elle a dû renoncer à certaines dépenses courantes. Elle ne fait pas partie des " chômeurs volontaires ". Elle considère que pour gagner de l’argent, il faut travailler. Aujourd’hui, elle souhaite trouver un emploi stable pour subvenir aux besoins de sa famille.
Reporter : Margaux Blanchard ;
Co-rédacteurs : Mélanie Béchet, Guillaume Dumesnil et Robin Fouquet.
Nous avons réalisé cette enquête auprès d’une femme de 25 à 49 ans, qui avait un CAP et un BEP vente. Son dernier métier était vendeuse. Elle a connu une longue période de cinq ans de chômage après une grossesse. Elle a perçu des allocations chômage puis les minima sociaux. Elle a éprouvé de nombreuses difficultés en étant au chômage : crainte de se retrouver endettée, angoisse par rapport au lendemain, renoncement à des dépenses courantes, se sentir découragée et renoncer à rechercher un emploi, perdre confiance en soi, craindre pour l"équilibre de sa famille. Cette femme n’était pas une chômeuse volontaire. Elle estime que certaines personnes gagnent plus à rester chez soi qu’à aller travailler, et aussi que certains abusent du système. Mais que d’autres ont réellement besoin des aides.
Reporter : Mickaël Boutard ;
Co-rédacteurs : Valentin Blottière et Jeanne Bretel
Nous avons questionné une femme d’environ 30 ans qui, à cause de son manque d’expérience, a connu une période de chômage d’un an. Elle possède un BEP secrétariat. Cette femme n’a pas touché d’indemnités de chômage (comme 40% des chômeurs en France). Elle a occupé des emplois occasionnels de courte durée. Elle a souvent éprouvé de l’angoisse par rapport au lendemain ou un découragement dans sa recherche d’emploi.
Reporter : Elodie Barroche ;
Co-rédacteurs : Elisa Hubert, Manon Hellouin.
C’est une femme entre 25 et 49 ans. Elle a un BEP vente action marchande. Son métier d’origine est vendeuse, sans spécialité particulière. Cette personne a été au chômage 14 ans, mais elle travaillait régulièrement en intérim. Elle faisait partie des travailleurs précaires. Elle percevait des indemnités aussi élevées que dans son emploi précédent. Sa principale difficulté a été de trouver un employeur dans sa région. Elle n’a jamais eu peur de dire qu’elle était au chômage, au contraire, elle dit que cela faisait du bien d’en parler. Elle n’a jamais perdu confiance, c’est ce qui lui a permis de retrouver un emploi. Ce qu’elle craignait le plus, était de perdre l’équilibre de sa famille, de se sentir rejetée par les entreprises, de devoir renoncer à certaines dépenses courantes. Aujourd’hui, elle estime que lorsqu’on veut vraiment, on peut trouver du travail, surtout en intérim. Elle ne se classe pas dans la catégorie des chômeurs volontaires.
Reporters-rédactrices : Mélinda Hibou, Marine Deslandes et Lisa Lemardeley.
Les quatre personnes que nous avons interrogées sont des femmes entre 25 et 49 ans qui ont un niveau d’études supérieures. La majorité d’entre elles sont des commerciales. Elles sont des chômeuses de longue durée (plus d’un an), et ne font pas partie des 60% de chômeurs indemnisés. Elles ne perçoivent pas non plus de minima sociaux. Elles ont chacune éprouvé des difficultés à vivre le chômage. Par exemple, la première a surtout éprouvé de l’angoisse par rapport au lendemain, s’est sentie découragée, a eu envie de renoncer à chercher un emploi et a craint pour l’équilibre de sa famille. la deuxième a dit avoir dû renoncer à certaines dépenses courantes et craindre pour l’avenir. Elle s’est aussi sentie plus isolée, a perdu ses relations, ses collègues. Elle a parfois perdu confiance en elle, en sa capacité de retrouver du travail. Les quatre femmes ne sont pas des "chômeuses volontaires" car, pour elles, le travail permet de trouver un juste équilibre, de s’épanouir, d’avoir des relations avec des collègues et de ne pas se renfermer sur soi-même. Il y a bien selon elles des " chômeurs professionnels " qui profitent du système, mais c’est au détriment de ceux qui en ont réellement besoin.
Reporters-rédacteurs : Thibaut Muratet, Samuel Compagnon et Corentin Libert.
Nos trois reporters sur le terrain ont réalisé une enquête qui porte sur la vie de chômeur ou d’ex-chômeur. Cette enquête était anonyme. Nous nommerons les questionnaires A,B et C. Ces trois enquêtes furent réalisées en face à face, grâce à des contacts personnels. Parmi ces personnes, il ressort plusieurs points communs : toutes les trois ont connu une période de chômage inférieure à douze mois. Les sujets A et C, deux hommes âgés de 25 à 49 ans, avaient occupé un emploi avant d’être au chômage. Les trois sujets ont éprouvé des difficultés durant cette période, mais ce n’était pas les mêmes : certains craignaient le lendemain alors que d’autres perdaient confiance en eux. Tous trois ont réussi à trouver des emplois occasionnels, mais ceux-ci ne leur convenaient pas. Par rapport aux personnes qui restent volontairement au chômage, nos interviewés pensent que la solution serait d’augmenter le SMIC afin d’inciter réellement ces chômeurs à travailler.
Reporters-rédactrices : Mathilde Leclère, Pauline Besnard et Justine Lebouteiller.
Lors de notre enquête, nous avons interrogé deux personnes de sexe et d’âge différents : un homme dans la tranche d’âge 25-49 ans et une femme entre 15 et 24 ans. Le premier avait un CAP et la deuxième, un BEP. Ils n’ont pas eu le même ressenti face au chômage : la femme était beaucoup plus angoissée, alors que l’homme ne se décourageait pas. Celle-ci était restée huit mois au chômage, alors que l’homme, deux fois six mois. Tous deux ont perçu des indemnités chômage et se sont dit satisfaits des emplois occasionnels occupés, car c’était pour eux une façon de découvrir de nouveaux métiers.