Revue d’actualité du 17 au 20 novembre 2008


 La crise financière aggrave le déficit budgétaire de l’État.

 Le travail le dimanche.

 Rien ne va plus dans le service publique audiovisuel.

 Un tournant dans la crise ?


La crise financière aggrave le déficit budgétaire de l’État.

Au conseil des ministres du Mercredi 19 novembre a été voté un correctif sur la loi de finance pour l’année 2008, afin de palier la différence de 9 milliards d’euros sur le déficit de 2008 qui prévoyait 41 millards de déficit. En effet, bien que ce trimestre-ci, nous ayons échapé à la récession, le budget de l’État est touché par le ralentissement de l’activité économique. Le déficit grandissant de l’État s’explique par le ralentissement de la consommation des ménages et les difficultés que rencontrent les entreprises. Tout d’abord, l’État perd une partie de ses recettes fiscales à cause d’une baisse de la consommation, ce qui soustrait autant de TVA à l’État. Cela représenterait une perte d’1 milliard d’euros. La baisse de la consommation de carburants entraine une baisse des revenus de la TIPP, ce qui creuse le déficit de 237 millions d’euros. Le déficit à 2,9% du PIB début 2008,, s’approche dangereusement de la limite imposée par l’Union européenne qui est de 3%.

Communiqué de presse du Ministère du Budget.

Le travail le dimanche.

Suite de la réforme du travail le dimanche : le député UMP Richard Mallié a présenté une nouvelle version de la loi visant à réglementer et à développer le travail le dimanche. Cette nouvelle ébauche, bien que restreignant l’application de cette loi à quatre grandes zones de consommation, suscite encore un certain mécontentement. Luc Chatel – Ministre de la consommation – disait au JT de France 2 que les salariés auront un droit de refus quant au travail dominical. Le grand problème de cette loi, c’est qu’elle sappe cet aquis du repos hebdomadaire durement gagné au début du XXème siècle. De plus, inciter à la consommation même le dimanche, serait, selon le député UMP Jean Dominique Poisson, « un appauvrissement du lien social ». Cette loi ne fait donc pas l’unanimité même au sein de la majorité.

Rien ne va plus dans le service publique audiovisuel.

Déjà, la loi de suppression des publicités sur le service publique a reçu un accueil plus que mitigé dans les syndicats de France Télévision et de Radio France, un nouveau coup est porté au service publique. En effet, mercredi 19, les députés UMP ont décidé de baisser de moitié la taxe sur les chaines privées visant à financer le service publique. Selon Jean-François Téaldi, cette décision serait « un assignat en règle du Service publique ». En effet, alors que le manque à gagner dû à la suppression de revenus publicitaires s’élevait à 450 millions d’euros, cette nouvelle baisse des revenus du Service publique pourrait conduire à une dégradation de la télévision et de la radio publique. Pour les syndicats cette nouvelle est un cadeau fait à TF1 et engendrerait la fin du service publique.

Un tournant dans la crise ?

Le mardi 18 novembre ont été publiés les résultats statistiques de l’inflation. On constate avec surprise que l’infaltion est en baisse (désinflation) et conduit parfois à la déflation dans certains secteurs. Bien que la désinflation soit bénéfique pour la consommation, elle peut rapidement basculer en déflation et là se serait une des pires conséquences de la crise économique. En effet, selon les économistes, le système financier n’est pas prêt à encaisser un tel choc. Une déflation généralisée serait pire que tout pour la consommation qui se reporterait toujours à plus tard en vue d’une nouvelle baisse des prix, ce qui conduirait le système dans un cercle vicieux. Si il n’y a plus de consommation, il y a trop d’offre par rapport à la demande et donc les prix baissent d’autant plus. Ce phénomène pourrait fortement aggraver le chômage et tirer la croissance vers le bas. Face à cette nouvelle menace économique, les gouvernements commencent à envisager des mesures pouvant empécher une telle chute des prix.

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