La carte postale ; Un mur (textes libres de Virginie Pinheiro)

La carte postale

Un bout de carton coloré, peint ou dessiné.
Les gens la prennent, l’admirent et la lisent.
Oui, ils la lisent après avoir lu,
Qui était expéditeur, pas avant.

C’est un simple bout de carton que les gens envoient,
de boîte aux lettres à boîte auc lettres.
Pourtant ce simple bout de carton,
Vous a déjà fait pleurer ou bien sourire,
Et oui je le sais, car à moi aussi
Ca met arriver dans recevoir,
et à chaque fois ce fut une émotion différente.

Et dire que c’est juste du carton,
Que l’on prend soin de choisir,
Avec attention car le moindre détail,
Peut vouloir dire attention.

Un bout de carton sur lequel
On enferme l’une de nos émotion,
Et que l’on prend soin d’écrire et de poster.

Ah, moi mon bout de carton,
C’est ma joie de partager
Un évènement et de donner le sourire.

Voilà ce qu’est une carte postale,
Un bout de carton mais qui renferme
La plus belle chose que l’on peut partager
Nos émotions et un bout de nous.

Alors nous sommes juste un bout de carton,
Qui attendons d’être envoyés,
Enfin, dans un certain sens bien sûr.

Un mur

Une rencontre entre matériaux et utilité,
Pour seul usage de supporter,
La lourde charge de protéger,
Nous les égarés.

Subissant l’acharnement d’un privé,
Pleurant la transformation dentelée,
Encourageant la décoration modelée,
Remerciant la restauration sculptée.

Il peut avec nos arbres ne pas coller,
Aux voisins se contraster,
Sous la foudre se fissurer,
A l’été s’illuminer.

En pierre ou en béton armé,
Derrière lui nous sommes cachés,
Comme des enfants apeurés,
Par son épaisseur rassurés.

Par nous il a été édifié,
Pour demain témoigner,
De ce dont il s’est imprégné,
Au fil du temps passé.