Lorsqu’elle pleure... (texte libre d’Ingrid Hubert)

Lorsqu’elle pleure, elle y pense.
Lorsqu’elle pleure, le monde entier s’écroule autour d’elle.
Lorsqu’elle pleure, elle essaie de le cacher en laissant tomber un voile noir devant ses yeux.
Lorsqu’elle pleure elle y pense.
Lorsqu’elle pleure, Céline a toujours besoin de son papa.
Lorsqu’elle pleure, elle y pense mais ne peut pas.
Mais lorsqu’elle sourit, tel un enfant,
Tout se reconstruit et tout redevient lumière.
Dans ses mains, serrant sa « Minnie »
La serrant le plus fort possible
Elle qui lui rappelle son enfance.
Malgré l’hôpital qui lui veut tant de bien, mais dont elle a la phobie,
Une phobie qui lui fait penser à son papa
Non, ce n’est pas lui qui lui fait peur,
Mais bel et bien sa mort
La mort d’un papa aimé, mais abattu par une maladie.
Cette maladie s’est mise en elle comme si c’était lui qui lui avait donnée quand elle lui tenait la main,
Qu’elle la serrait le plus fort possible car elle ne voulait pas qu’il parte et elle voulait lui donner tout ce qu’elle avait comme force pour survivre.
Mais pour survivre, il faut d’abord vivre, mais ce n’était pas son cas.
Il était rongé par son cancer.
Par ces pleurs elle vomira,
Par ces pleurs elle se noiera.
Je veux qu’elle sourie,
Je veux désormais que sa « Minnie » reste,
Reste à jamais cousue, même clouée dans ses bras s’il le faut.
Je veux qu’elle reste.
Plus de pleurs, plus de pleurs, plus de rancœur, que des cœurs.
Plus de cris, faut qu’elle prie, faut qu’elle rie,
Que des sourires, plus de « Je veux mourir », aucun aucun soupir.